Passer à la voiture électrique est synonyme d’écologie, avec une pollution moindre liée aux déplacements, mais aussi un moyen de faire des économies. En effet, l’électricité coûte moins cher que l’essence ou le gazole, mais avec les récentes hausses de prix, il est important d’optimiser sa consommation, afin de limiter les dépenses d’énergie liées à son véhicule.
Il existe plusieurs solutions permettant de réduire ses dépenses, afin de faire de sa voiture électrique un véhicule des plus vertueux, tant pour l’environnement que pour ses propres deniers.
Recharger au maximum pendant les heures creuses
Si votre abonnement électrique compte une modification tarifaire entre heures creuses et heures pleines, adapter la recharge de votre voiture électrique ou hybride rechargeable peut vous aider à grandement économiser.
Par rapport à un forfait sans distinction heures pleines / heures creuses, qui applique un tarif de base permanent, l’abonnement avec cette distinction fait payer un peu plus cher la consommation en heures pleines. Ainsi, on note une augmentation frôlant les 10 % par rapport au tarif de base d’une offre sans cette option.
En revanche, l’utilisation des heures creuses peut faire gagner environ 15 % par rapport au tarif de base. En comparant directement le tarif des heures pleines à celui des heures creuses, ces dernières apparaissent généralement 30 % moins chères environ. L’abonnement est légèrement plus cher pour bénéficier de cette option, et c’est pour cela que s’en servir peut grandement réduire votre facture d’électricité liée à votre voiture.
Selon les tarifs réglementés actuellement en vigueur, une recharge complète d’une Renault Megane avec batterie de 60 kWh coûterait 13,66 euros en tarif de base. Si vous bénéficiez de l’offre heures pleines / heures creuses, cela coûterait 14,76 € en heures pleines, mais seulement 10,97 € en heures creuses.
De la même manière, pour une voiture ayant une batterie de 75 kWh, comme une Tesla Model 3 par exemple, il faudrait 17,07 euros en tarif de base. En heures pleines, vous devrez compter 18,45 € pour une recharge complète, mais les économies sont encore plus importantes en heures creuses, avec 13,71 euros pour une recharge complète.
Choisir la borne adaptée à son usage
Il existe plusieurs types de bornes de recharge, qui affichent plusieurs puissances de recharge. Les prises renforcées affichent une puissance de 3,7 kW, tandis que les bornes peuvent développer une puissance de charge allant de 7,4 à 22 kW.
Selon le nombre de véhicules et le nombre de recharges à effectuer, certaines bornes limitées en puissance peuvent faire l’affaire. Dans le cas d’un parking sur lequel se trouve une seule voiture électrique, et que celle-ci n’a pas besoin d’être rechargée intégralement sur un laps de temps réduit, une borne de 7,4 kW fera amplement l’affaire.
Avec celle-ci, il sera ainsi possible de limiter la puissance de charge. Il faudra alors compter des recharges d’une dizaine d’heures. Par exemple, une Renault Megane avec batterie de 60 kWh aura besoin de 8h51 de recharge pour passer de 5 % à 100 % avec une puissance de 7,4 kWh.
Pour une Tesla Model 3 Grande Autonomie, si l’on compte une capacité de 75 kWh, il faudra compter 11h13 de recharge sur une borne 7,4 kWh. Sur une borne de 22 kW de puissance, il faudra compter environ 3 heures pour la Megane, et un peu plus pour la Model 3.
Dans le cas d’un parking où les voitures électriques se relaient sur les bornes, il faudra sacrifier le coût pour l’efficacité, et installer une borne plus puissante sera utile, car plus de recharges seront effectuées sur la même installation. Mais si vous avez le loisir de lancer votre recharge dans les heures creuses, et laisser votre voiture charger la nuit complète, une borne de 7,4 kWh suffira.
Les économies se font aussi au volant
On l’oublie parfois, mais l’électrification des voitures a donné plus d’importance aux conducteurs dans l’efficience de la conduite. Car la douceur de conduite est cruciale pour ne pas consommer, ce qui a évidemment des conséquences dans la fréquence des recharges.
L’écoconduite, c’est le nom de cette pratique visant à réduire la consommation d’électricité (ou d’essence dans le cas d’une voiture hybride), consiste en quelques habitudes au volant qui sont simples mais efficaces.
Parmi celles-ci, on trouve notamment le maintien à une vitesse constante au maximum, ce qui permet d’éviter les grandes accélérations. Pour les accélérations, ne pas hésiter à les faire franchement, notamment en insertion sur l’autoroute, pour stabiliser au plus vite la vitesse du véhicule.
L’anticipation est la clé de l’écoconduite, puisqu’il s’agira d’utiliser le moins possible les freins. En effet, les freins d’une voiture électrique ont deux fonctions : ils servent évidemment à la ralentir et à l’arrêter, mais ils sont aussi là pour régénérer de l’énergie. En ralentissant lentement, ou avec une légère pression de la pédale de frein, la régénération sera maximale, et la perte d’énergie minime.
De plus, en évitant de freiner fort, on limite aussi les grosses accélérations, qui sont énergivores pour un véhicule électrifié. Sur les phases de ralentissement, laisser agir le frein moteur – plus efficace sur une voiture électrique que sur une voiture thermique – permet également de ne faire entrer aucune énergie en jeu.
Entretenir son véhicule, notamment au niveau de la pression des pneus, prévoir son itinéraire pour l’optimiser, et pourquoi pas s’élancer quelques minutes plus tôt pour rouler légèrement en-dessous des limites, sont aussi des pistes pour réduire la consommation.
